Nomination du nouveau DG de l'ORTM


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De quoi je me mêle ?
"An ka ta kô dron "
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Depuis hier soir, les commentaires vont bon train suite à la nomination d'un doyen à la tête de la plus célèbre des maisons de Bozola.

Mais franchement,  mettre un vieux à la tête d'un vieux machin où est le problème ?

Nombres de maliens ne se reconnaissent plus en cette chaîne depuis longtemps, nombres de travailleurs ne s'y plaisent pas non plus et ne font que réclamer changement.

La nomination du nouveau '' ancien'' DG est un non événement qui n'augure d'aucun changement.

On pourra continuer à  suivre dans le journal de 20h après chaque déplacement du président , le compte rendu ou le reportage de l'envoyé spécial,  puis  celui du président de la République himself qui va narrer pendant des minutes son séjour...

À  voir les critères imposés pour le choix du nouveau directeur ( être un fonctionnaire ou un contractuel de l'ORTM ) , on savait déjà que nos  autorités n'étaient pas prêts pour le changement et que le jeu serait  biaisé.

Surpris ?
Non je ne le suis point.

En réalité ,  on fait semblant de vouloir le changement  mais on aime toujours vivre dans le passé chez nous.

Exemple 1 : Élection présidentielle 2012,  on a crié partout qu'on voulait le changement mais nous sommes allés élire celui qui incarnait plus le passé et depuis on assiste non seulement au retour de pratiques anciennes dénoncées mais à leur amplification.

Exemple 2: avec la libéralisation de l'espace audiovisuel,  certaines chaînes privées ont vu le jour, les maliens ont applaudir, mais hélas, le changement tant attendu n'a pas vu le jour.
On assiste à des copiés collés d'émissions de l'ORTM,  qui d'ailleurs sont en deçà de celle de la maison de Bozola.

Vous qui avez les moyens de votre politique,  vous qui avez l'ingéniosité et le savoir-faire nécessaire en matière de télévision, vous,  vous avez l'opportunité de faire évoluer les choses en matière de chaînes de télévisions made in Mali.
Sinon si on attend la chaîne étatique,  on va durer ici.

À cette jeunesse qui pense que tout nous sera donné sur un plateau d'or, sachez que ni "An laara, an saara"  comme le soulignait Joseph Ki Zerbo.
À  nous d'imposer notre volonté à  ces dirigeants qui '' ne font rien avec nous"

Le cas ORTM n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.

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